On nous le répète chaque jour : le monde évolue. Notre métier tel qu’on l’effectue aujourd’hui n’est plus comparable à ce qu’il était hier et sera encore différent demain. Se tenir informé des changements dans son secteur d’activités et pouvoir se mettre à jour est devenu essentiel de sorte que la veille est désormais une inhérente à de nombreux métiers. Mais faire de la veille, ça ne s’improvise pas.
La veille ?
De manière générale, la veille se définit comme étant une activité continue et en grande partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique, commercial, etc. pour en anticiper les évolutions. On peut également mettre l’accent sur le fait que c’est un dispositif organisé, intégré et finalisé de collecte, traitement, diffusion et exploitation de l’information qui vise à rendre capable de réagir à moyen ou long termes face à des évolutions ou des menaces de son environnement. Elle contient donc un caractère anticipatif par sa volonté de rechercher une certaine vision du futur. Elle permet de conscientiser qu’il ne suffit pas d’être informé sur ce qui se fait, mais qu’il faut aussi être informé sur ce qui va se faire.
La veille comporte également un caractère stratégique dans le sens où, grâce à la collection et la diffusion d’informations sélectionnées et traitées, elle permet de prendre des décisions tactiques.
Aujourd’hui, un métier n’est plus un assemblage fixe et répertorié de compétences, ni forcément lié à la possession d’un diplôme. La veille métiers permet, en partie, de répondre à cette problématique d’évolutions constantes en se tenant informé sur celles-ci de manière anticipative.
Les étapes de la veille
Afin de mettre en place une veille de manière efficace et pertinente, il convient de suivre quelques étapes clés.
1. État des lieux
Ce moment permet de définir la personne ou l’équipe qui doit effectuer de la veille, la finalité escomptée ainsi qu’évaluer le temps et les coûts à y consacrer. Afin de faciliter le travail, une série d’outils tels que des agrégateurs de flux RSS, des newsletters ou des outils de curation est peut-être disponible en interne.
2. Réflexion et cadrage
Il convient d’identifier et d’exprimer les besoins à effectuer de la veille en cadrant le périmètre de celle-ci. Il faut définir les domaines, thématiques et problématiques de le recherche.
3. Identification et choix des sources
Il est nécessaire de définir des mots-clés de recherche qui soient suffisamment précis afin de collecter des sources d’informations fiables et variées.
4. Sélection et collection des informations
Après identification des sources jugées utiles, celles-ci doivent être déposées sur un éventuelle plateforme de partage, ou un SharePoint et organisées selon le(s) sujet(s) traité(s). Le soin apporté à cette étape conditionne l’efficacité et la pertinence du système mis en place.
5. Traitement et analyse des données récoltées
Grâce à l’organisation des données lors de l’étape précédente, il est possible de traiter les données recueillies et de les analyser. Ainsi, des lignes directrices peuvent être dégagées qui pourront aider à des prises de décisions d’éventuels ajustements.
6. Communication et diffusion des résultats
Outre le dépôt et l’organisation des informations collectées sur une plateforme de partage, la diffusion peut prendre plusieurs formes et utiliser des canaux différents tels que des newsletters, des notes ou alertes, des SharePoint, etc.
7. Pilotage et réajustement du processus de veille
Via les échanges constants entre les différents acteurs de la veille sur les résultats obtenus et les bonnes pratiques notamment, un potentiel réajustement du ciblage initial et d’éventuelles réadaptations peuvent avoir lieu. Cette interactivité permanente est primordiale pour pérenniser le processus.
Bien qu’on puisse identifier ces différentes étapes, le processus de veille revêt aussi un caractère informel. On pense ici, par exemple, aux discussions avec les collègues, ou aux rencontres professionnelles.